La Validation des Acquis de l'Expérience (VAE)
La Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) est une démarche importante instaurée par la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002. Elle permet de faire reconnaître son expérience professionnelle ou extra-professionnelle pour obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle (CQP) inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Cette présentation vous guidera à travers les aspects essentiels de la VAE et de son organisation.

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Prérequis et Éligibilité à la VAE
1
Types d'Activités Considérées
Activités salariées, non salariées, bénévoles ou de volontariat. Les périodes de formation initiale ou continue et les mises en situation pratiques en entreprise sont également prises en compte.
2
Accessibilité
Ouverte à toute personne, quel que soit son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, en CDD, CDI, intérim, non salariée ou bénévole.
Méthodes Pédagogiques et Outils
Travail d'Explicitation des Compétences
La VAE est basée sur un travail détaillé d'explicitation des compétences. Il s'agit de décrire dans le livret 2 les activités réellement exercées en lien direct avec le référentiel métier. Cette méthode est particulièrement adaptée aux personnes de faibles niveaux de qualification.
Durée et Organisation de l'Accompagnement

1

1
Durée Totale (Livret 2)
24 heures d'accompagnement

2

2
Période
6 à 12 mois en moyenne

3

3
Fréquence
Rendez-vous entre une semaine à 15 jours
L'accompagnement à la démarche VAE est structuré pour s'adapter aux besoins individuels.
Modalités d'Accompagnement
Visioconférence
Séances en ligne pour un accompagnement à distance flexible
Téléphone
Échanges téléphoniques pour un suivi personnalisé
Email
Communication par email pour les échanges de documents et informations
L'accompagnement est exclusivement réalisé à distance, offrant une flexibilité maximale. Les outils de communication sont adaptés en fonction de vos préférences et de votre utilisation, assurant un suivi efficace tout au long de votre démarche VAE.
Personnalisation
L'accompagnement est adapté à chaque candidat, prenant en compte sa situation personnelle et professionnelle.
Flexibilité
La durée et l'organisation peuvent être ajustées selon les besoins et les conventions collectives applicables.
Support Continu
Un suivi régulier est assuré tout au long du processus, de l'inscription à la préparation de l'entretien avec le jury.
La VAE est une opportunité précieuse pour faire reconnaître vos compétences et expériences.
Étapes de l'Accompagnement VAE
Entretien d'accueil
1h00 d'explication de la démarche et réponse aux questions (gratuit)
Analyse du parcours
1h30 d'informations, conseils et constitution du livret 1
Accompagnement Livret 1
14h00 de travail
Accompagnement livret 2
18h00 de travail rédactionnel et d'explicitation des compétences
Finalisation
2h00 pour les corrections et modifications du livret 2
Préparation orale
4h00 de préparation à l'entretien avec le jury
Entretien d'accueil
Lors du premier entretien l’accompagnateur doit notamment expliquer au candidat son rôle pendant toute la durée de l’accompagnement.
Le rôle de l’accompagnateur consiste à aider le candidat à :
  • décrire son activité,
  • analyser les spécificités des situations de travail rencontrées,
  • examiner le travail réel et non le travail prescrit,
  • prendre de la distance par rapport à ses différentes expériences,
  • structurer et organiser sa pensée.
Livret 1
Le Livret 1 a pour objectif d'étudier la recevabilité de votre demande en regard des exigences réglementaires.
Conceptualisation du projet
Transmission et analyse des éléments de carrière (CV VAE, fiche de poste)
Analyse approfondie de votre expérience professionnelle et entretien sur vos motivations
Recherche et ciblage du diplôme
Identification et sélection du diplôme le plus adapté à votre parcours professionnel
Rédaction du livret 1
Accompagnement dans la rédaction avec relectures et suggestions d'amélioration
Vérification de la complétude du dossier avant soumission
Livret 2
Le Livret 2 a pour objectif d'analyser votre expérience en regard des exigences du diplôme visé.
Appropriation
Cette première étape consiste à vous approprier le référentiel de compétences pour :
  • Vous faire une représentation complète des fonctions et activités susceptibles d'être mises en oeuvre
  • Identifier les compétences nécessaires pour mener à bien ces fonctions
Analyse de l'expérience
Procédez à une analyse globale de votre expérience pour identifier les expériences les plus pertinentes. Il s'agit de :
  • Mettre à plat votre expérience professionnelle et bénévole
  • Identifier les expériences (emploi ou fonction bénévole) pertinente(s) en lien direct avec le diplôme visé.
Constitution du Livret 2
Cette étape finale comprend trois volets essentiels :
  • L'expression de vos motivations et votre projet professionnel
  • La présentation détaillée de vos expériences professionnelles et bénévoles
  • La documentation de votre parcours de formation et vos diplômes
Repères méthodologiques
Un moment clé pour recueillir les éléments biographiques et établir la liste des expériences du candidat. L'accompagnateur guide la réflexion sur les étapes du parcours, les réussites et les apprentissages.
Une analyse approfondie des compétences et des activités professionnelles réalisées, permettant de structurer le dossier VAE.
Un travail minutieux de rapprochement entre l'expérience, le référentiel de certification et les compétences acquises. Importance de la sélection des preuves pertinentes et de la clarté de la présentation.
Une évaluation pratique qui permet d'apprécier les compétences en action.
Un moment d'échange crucial qui nécessite une préparation rigoureuse. Le candidat doit maîtriser son dossier, utiliser un vocabulaire professionnel précis et être capable d'argumenter son expérience.
Point important : Chaque étape demande une préparation spécifique et mérite une attention particulière. L'accompagnateur est là pour guider le candidat tout au long du processus.
Repères méthodologiques

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L'entretien d’exploration du parcours
il permet de recueillir les éléments biographiques et la liste des expériences du candidat.
Exemples de questionnement :
  • Quelles sont les grandes étapes de votre parcours ? Comment les nommeriez-vous ?
  • Quels sont les points communs et les points divergents entre ces différentes étapes ?
  • Que retenez-vous de particulier de chacune de ces étapes ? A propos d’autrui ? A propos de vous-même ?
  • Quels sont les événements de votre parcours qui, pour vous, constituent des échecs ? Des réussites ? En quoi ?
  • Quel aurait été pour vous le parcours idéal ?
Un piège à éviter : une instruction trop précipitée du dossier. Entrer trop rapidement dans la rédaction du dossier risque d’en appauvrir le contenu.
L’entretien d’explicitation des activités
il a pour objectif d’aider à verbaliser, mettre en mots une action particulière. Il permet donc d’obtenir une information particulièrement fine sur la manière dont un individu a réalisé une tâche.
Exemples de questionnements pour chacune des étapes utilisées au cours de cet entretien :
  • Le découpage des activités en tâches
    L’activité consiste à …
  • La contextualisation
    Pourquoi avez-vous choisi de décrire cette activité ? En quoi est-elle significative par rapport au diplôme visé ?
    Quel pourcentage de votre temps consacrez-vous à cette activité ?
    Depuis combien de temps exercez-vous cette activité ? Et dans d’autres environnements ?
  • Le repérage des tâches répétitives, occasionnelles, exceptionnelles
  • La description des séquences de travail
    Décrivez le déroulement type de cette activité. Les tâches sont-elles indissociables les unes des autres ?
    Décrivez le produit, le bien ou le service résultant de cette activité
    Les actions nécessaires au bon accomplissement de cette activité suivent-elles un mode opératoire prédéfini ? Décrivez en détail.
  • Les conditions de réalisation des tâches
    Dans quel environnement se déroule cette activité ?
    Avec qui êtes-vous en relation pour réaliser cette activité ? En interne et à l’extérieur ?
    Quelles sont les tâches sous votre entière responsabilité ?
  • La réflexion et la conception de l’activité
    De quelles informations avez-vous besoin ?
    Quelles sont les différentes méthodes utilisées pour réaliser cette activité ? Identifiez-vous plusieurs modes opératoires ?
    Quels tests, expérimentations effectuez-vous ? Comment ?
  • La préparation
    Lors de cette phase, quels sont vos marges d’autonomie et d’initiative ?
    Qu’anticipez-vous ? Que recherchez-vous ? Qu’examinez-vous ?
    Comment planifiez-vous votre temps ? Vos actions ? Celui de votre équipe ?
  • Les moyens mis en œuvre pour conduire l’activité
    Quelles questions posez-vous ou vous posez-vous ?
    De quelles connaissances théoriques et pratiques avez-vous besoin ?
    Généralement, de combien de temps disposez-vous ?
  • La réalisation de l’activité
    Quand devez-vous intervenir et où ? Qui le décide ?
    Par quoi commencez-vous ? Quels sont vos observations, vos paroles, vos gestes ?
    Quels sont les procédures, méthodes, protocoles que vous appliquez ?
    Qu’évitez-vous de faire ? Quelles précautions prenez-vous ?
  • L’analyse du résultat obtenu
    Qui contrôle et valide cette activité au final ? Comment ?
    Que faites-vous en cas de non-conformité ? Comment l’expliquez-vous ?
    Faites-vous un compte-rendu, un rapport de fin d’activité ? Comment ?
  • Ce qu’il faut en déduire
    Que faut-il nécessairement connaître pour réussir cette activité ?
    Qu’avez-vous appris de nouveau en réalisant cette activité ?
    Si vous avez effectué cette même activité dans d’autres entreprises ou dans un environnement extra-professionnel, comparez vos différentes expériences
Un conseil : donner de l’importance et du sens à chacune des activités décrites, (professionnelles ou extraprofessionnelles), même celles qui semblent insignifiantes !
L’élaboration du dossier de validation 
Rapprocher expérience, référentiel de certification et compétences, c’est-à dire sélectionner avec le candidat les éléments de son parcours (activités professionnelles et extraprofessionnelles) qui sont en rapport direct avec le diplôme auquel il postule, afin de les présenter dans son dossier, de façon lisible et compréhensible pour le jury.
  • Mettre en évidence les connaissances que les formations suivies (en inter ou intra entreprise, en formation professionnelle continue, à la demande de son employeur, à son initiative personnelle, diplômantes ou non diplômantes...) lui ont permis d’acquérir.
  • Mettre en évidence en quoi les activités réalisées en milieu professionnel (salariées ou non salariées) sont signes de mobilisation d’aptitudes et de connaissances. Montrer en quoi elles expriment des compétences.
  • Montrer que les activités réalisées dans le cadre d’une activité personnelle (sociales, individuelles, voyages, lectures, écriture, réalisations artistiques ou autres...) ont été l’occasion d’apprentissages en autodidacte.
  • Penser à joindre un glossaire des termes utilisés
Le rassemblement et le choix des éléments de preuves :
  • Les preuves administratives : photocopies des diplômes, des programmes et contenus des formations suivies...
  • Les preuves en appui de la présentation et de l’analyse de l’expérience : il ne s’agit pas de rassembler tous les documents qui justifient l’expérience décrite par le candidat, mais de joindre uniquement ceux qui révèlent les compétences les plus représentatives de la certification visée (rapport d’activités, projets, articles, revue de presse, organigramme, compte-rendu de réunion, lettre de mission, schéma d’un processus de fabrication, ouvrage, sculpture, film, etc.).
Un piège à éviter : trop de preuves rend confus l’ensemble du dossier de validation.
La relecture attentive et critique pour une amélioration des rédactions successives du candidat :
  • Des recommandations de fond s’appuyant sur les grilles de lecture des jurys ;
  • Un diagnostic sur les éventuelles lacunes, et les conseils pour y remédier ;
  • Une aide à l’expression écrite des compétences : méthode de structuration des écrits, vérification de la logique entre faits et idées, etc. ;
  • Des suggestions de corrections syntaxiques, de style, de vocabulaire, etc. ;
  • Des suggestions pour documenter, illustrer, rendre plus attrayant le dossier, etc.
Un conseil à donner au candidat : faire également relire son dossier par un tiers !
Consultez également la fiche outil : Rédiger votre dossier de validation
Fiche outil : Rédiger le dossier de validation
Le dossier de validation permet aux membres du jury d’évaluer les connaissances, compétences et aptitudes acquises. Si dans leur forme et leur structure, les dossiers diffèrent selon les organismes certificateurs, leur contenu est identique.
Contenu du dossier de validation
  • Présentation des différentes expériences en lien avec la certification (activités professionnelles, associatives, bénévoles, syndicales, électorales…) ;
  • Description des contextes de travail : secteur professionnel, entreprise, environnement économique, effectif, organigramme, positionnement, etc. ;
  • Analyse détaillée des activités et des tâches réalisées ;
  • Des preuves en annexe qui viennent étayer la description de vos activités.
comment décrire et analyser vos compétences ?
Inventorier chaque activité/tâche attribuée
  • classer chacune des activités et tâches correspondant à votre ou vos fiche(s) de poste, de fonction ou au(x) référentiel(s) emploi(s) en rapport avec les activités inscrites dans le référentiel de la certification visée)
Expliciter chaque activité/tâche par différents critères :
  • ses objectifs/résultats attendus,
  • les outils et moyens disponibles pour sa réalisation,
  • ses contraintes de réalisation,
  • son importance dans l’emploi du temps,
  • le niveau de responsabilité dans sa réalisation (totale, partagée...),
  • les interlocuteurs internes et externes,
  • le recours éventuel à des personnes ressources,
  • les compétences mobilisées lors de sa réalisation,
Décrire, par une réflexion critique, la réalisation de l’activité/tâche :
  • la méthode utilisée, les outils et moyens mobilisés
  • les résultats réels,
  • la plus-value éventuelle,
  • les difficultés rencontrées,
  • les solutions apportées,
  • le transfert possible à d’autres situations de travail,
Comment présenter et organiser le dossier ?
Une forme soignée :
  • une page de couverture et un sommaire (se référer aux présentations requises par chaque certificateur),
  • une introduction, une conclusion,
  • un classement des activités correspondant aux unités de compétences du référentiel de certification et une rédaction pour chaque activité selon l’analyse proposée,
  • une numérotation des annexes si besoin,
  • une liste des sigles employés si besoin (lexique)
Une rédaction claire et dynamique :
  • Utiliser un vocabulaire professionnel
  • Reprendre les points forts ou significatifs sous forme de synthèse ;
  • Personnaliser le dossier : réflexions personnelles, emploi du "je", situations spécifiques et concrètes, expression de satisfaction, etc.
Des éléments de preuve efficaces :
  • Ne retenir que les documents facilement lisibles ;
  • Faire un lien explicite entre le document/preuve et le texte rédigé (renvois dans le corps du texte) ;
  • Diversifier les documents/preuves (images, photos, tableaux, graphiques...)
  • Identifier et numéroter les documents/preuves.
Points de vigilance
  • Se référer au référentiel de certification que vous aurez obtenu auprès de l’organisme certificateur ou de l’organisme délivrant la certification.
  • Soigner l’expression écrite : grammaire, orthographe etc. ;
  • Faire relire par votre accompagnateur le dossier régulièrement et, en tout cas, avant l’envoi à l’organisme certificateur ;
  • Envoyer le dossier et ses annexes en autant d’exemplaires que demandé par le certificateur ;
  • Respecter la date limite d’envoi.
La préparation à la mise en situation professionnelle
Quelques points essentiels à expliquer au candidat :
  • La mise en situation professionnelle ne doit pas être ressentie comme une situation d’examen classique. C’est une situation de travail (réelle ou reconstituée) où le candidat doit se sentir libre de poser des questions complémentaires, de se déplacer, etc.
  • Ce n’est pas une simple formalité : même si le candidat est à l’aise dans son travail, qu’il est un professionnel reconnu dans son entreprise, il doit préparer sérieusement cette épreuve.
  • C’est une modalité d’évaluation accessible, réalisable et réaliste. Rassurez les candidats en leur rappelant qu’ils répondent aux critères exigibles de la VAE et qu’ils disposent des compétences nécessaires pour obtenir tout ou partie de la certification.
  • La mise en situation permet d’apprécier différents registres de compétences en même temps. L’autonomie et l’esprit d’initiative peuvent être plus facilement perçus dans ce cadre.
Consultez également la fiche outil : La mise en situation professionnelle en pratique
Fiche outil : La mise en situation professionnelle
Les membres du jury ont trois moyens pour évaluer les compétences d’un candidat, au regard du référentiel correspondant :
  • la mise en situation professionnelle,
  • le dossier individuel du candidat,
  • l’entretien individuel.
La mise en situation professionnelle fait partie des modalités de validation possibles, qui peuvent être demandées par certains organismes certificateurs (par exemple, les titres professionnels du ministère chargé du travail organisée par l’Afpa). Elle peut être réelle (en entreprise) ou reconstituée (sur un plateau technique).
Dans une mise en situation professionnelle, il est demandé au candidat de prouver, en pratique, qu’il possède les compétences requises pour obtenir la certification visée. En effet, le candidat n’a pas toujours la possibilité de démontrer toutes les compétences requises au cours de l’entretien et le dossier de validation reste théorique.
Comment se déroule une mise en situation professionnelle ?
Les modalités de mise en situation professionnelle peuvent être complètement différentes, selon le certificateur. A titre d’indication, voici deux exemples concrets :
1 - Exemple de l’Afpa, principal opérateur du ministère chargé du travail pour la mise en oeuvre des titres professionnels.
  • Vous êtes convoqué à une session de mise en situation professionnelle. Prévoir une disponibilité d’une demi-journée à une journée, selon les spécialités.
  • Le jour J, vous êtes accueilli par les deux membres du jury, qui sont des professionnels de la certification visée.
  • Phase explicative : les membres du jury vous présentent les modalités de l’évaluation et vous remettent les documents, scénarii, consignes et matériel nécessaires.
  • Phase d’observation : vous êtes invité à effectuer un certain nombre de travaux, dans des conditions identiques à un contexte professionnel. Les membres du jury seront présents et vous observeront pendant toute la durée de l’épreuve (la durée dépend de chaque spécialité).
  • Bilan de l’observation : les membres du jury se réunissent seuls et mettent en commun leurs appréciations, leurs questionnements quant aux travaux effectués. Pour ce faire, une grille d’évaluation des compétences est utilisée.
  • Entretien individuel : vous êtes reçu par les membres du jury qui vous ont observé. A partir d’une grille d’entretien comprenant des objectifs bien définis, ils vous questionnent pour obtenir une vision globale de votre expérience et de votre maîtrise professionnelle.
  • Délibération du jury : A l’issue de l’entretien, les membres du jury se réunissent à nouveau. Pour chaque compétence identifiée, ils échangent et aboutissent à un consensus. La décision commune est prise de vous attribuer en totalité, partiellement ou pas du tout le titre.
  • Notification au candidat : Le jury donne sa décision le jour même et, dans le cas d’une validation partielle, émet des préconisations précises, claires et opérationnelles, pour la suite de votre parcours de certification (formations, expériences supplémentaires à acquérir avant de se représenter, etc).
2 - Exemple de l’Université Lille 3, pour le diplôme universitaire de Musicien intervenant à l’école (DUMI)
Pour vous accompagner dans votre démarche, vous avez deux référents :
  • un référent VAE du service universitaire de validation des acquis et des compétences pour vous aider à mettre en valeur vos compétences et à réaliser le dossier qui sera examiné par le jury VAE ;
  • un référent pédagogique (enseignant) qui organisera une visite-conseil sur votre terrain professionnel et qui rédigera, à l’issue de cette visite, un rapport circonstancié qui sera transmis au jury VAE.
Une mise en situation professionnelle est organisée sur votre lieu de travail. Vous êtes invité à mener deux séances pédagogiques à l’école, avec deux classes distinctes.
  • L’une des séances s’inscrit dans la logique d’un projet en cours ; elle doit mettre en cohérence diverses activités telles que l’écoute-analyse, la recherche et l’expérimentation, la mise en place ou l’interprétation d’une pièce de répertoire, etc.
  • La seconde séance porte sur un travail vocal collectif ; elle est organisée en diverses étapes centrées sur la mise en condition vocale, l’apprentissage d’un chant nouveau, l’interprétation d’un chant déjà bien connu des enfants.
  • Puis, un entretien de trente minutes avec une Commission d’expertise permettra d’apprécier vos capacités à vous auto-évaluer, à analyser les effets de votre action et à apprécier votre culture musicale et pédagogique.
  • La commission d’expertise (constituée de l’inspecteur de l’Education nationale de la circonscription, du conseiller pédagogique en éducation musicale, du directeur d’une école de musique contrôlée par l’Etat et d’un représentant de l’équipe enseignante de l’Université) rédige et transmet au jury VAE un rapport rendant compte de vos compétences didactiques et pédagogiques.
Le jury de validation comprenant des représentants de l’Université, des professionnels (Education nationale et Culture), et vos deux référents se réunit.
  • Examen de votre dossier, des rapports de vos deux référents, et du compte-rendu de votre mise en situation professionnelle
  • Entretien pour évaluer vos compétences musicales, artistiques, relationnelles et organisationnelles
C’est l’ensemble de ces éléments qui permet au jury de délivrer tout ou partie du diplôme.
Les règles de déontologie des membres de jury VAE
Quelques règles issues de la charte déontologique créée en 2009 par le Comité interministériel pour le développement de la VAE
Consultez la fiche outil : Charte de déontologie des membres de jury de VAE
  • la neutralité vis à vis du candidat,
  • l’objectivité de l’évaluation,
  • le respect de la confidentialité
  • l’égalité de traitement
  • la solidarité de la décision du jury
Pour information, l’Afpa a ses propres règles de déontologie :
  • Instaurer un climat de confiance, adopter une attitude bienveillante vis à vis du candidat ;
  • Ne pas infantiliser le candidat : c’est un professionnel adulte ;
  • Ne pas considérer la mise en situation professionnelle comme un examen ;
  • Jouer un rôle de facilitateur de l’expression du candidat, par un mode de questionnement adapté ;
  • Prendre du recul par rapport à ses propres modes de fonctionnement professionnels et/ou représentations du métier ;
  • Se focaliser sur le degré de maîtrise professionnelle du candidat au regard du référentiel ;
  • etc.
La préparation à l’entretien avec le jury
Conseils méthodologiques à donner au candidat
Avant l’entretien :
  • Relire soigneusement et s’imprégner du référentiel de certification et du dossier de validation ;
  • Noter les points du dossier qui semblent fragiles et préparer leur développement, avec précisions et ajout de preuves supplémentaires ;
  • Elargir la réflexion sur le métier, ses conditions d’exercice, le secteur professionnel ;
  • S’entraîner, si possible devant un public (entourage familial, amical, professionnel), à la présentation orale et à l’argumentation des éléments constitutifs du dossier.
Pendant l’entretien
  • Ne pas hésiter à faire préciser ou reformuler les questions si nécessaire ;
  • Etre rigoureux et attentif aux questions du jury pour être sûr de ne pas répondre à côté ;
  • Rester honnête dans les réponses apportées ;
  • Utiliser un vocabulaire professionnel précis pour avoir plus d’assurance et donner de la pertinence à vos propos ;
  • Etre concis et efficace : éviter les détails inutiles
  • Respecter le temps limité qui est indiqué : un entretien dure en moyenne 45 minutes (cette durée varie selon la certification).
Le jour J, le candidat ne doit pas oublier :
  • sa convocation,
  • sa pièce d’identité,
  • son dossier de validation et sa présentation synthétique éventuelle
  • d’être ponctuel et avoir une apparence soignée : l’image est importante aussi.
A savoir :
Il existe une charte de déontologie des membres de jury de validation des acquis de l’expérience, créée en 2009, par le Comité interministériel pour le développement de la VAE. Les points essentiels de cette charte sont :

  • la neutralité vis à vis du candidat,
  • l’objectivité de l’évaluation,
  • le respect de la confidentialité,
  • l’égalité de traitement,
  • la solidarité de la décision du jury.
Consultez également la fiche outil : Se préparer à l’entretien devant le jury.
Fiche outil : Se préparer à l'entretien
L’entretien sert à compléter et expliciter les informations contenues dans le dossier de validation.
Il permet au jury de vérifier l’authenticité du dossier, de vérifier le niveau de maîtrise de l’ensemble des compétences requises pour obtenir la certification et d’échanger sur l’expérience et la pratique acquises au regard des activités ou fonctions que le titulaire a été amené à exercer.
Déroulement type d’un entretien
  • Vérification de la convocation et de l’identité du candidat
  • Présentation par le jury du déroulement de l’entretien
  • Questions posées par le jury : approfondir les points clés, éclairer les zones de flou, montrer le degré d’autonomie et la capacité d’adaptation. Les membres du jury peuvent également demander une présentation synthétique du parcours professionnel et de formation, les motivations et apports concernant la démarche de VAE, etc.
A l’issue de l’entretien, le jury délibère. Dans la majorité des cas, la décision est envoyée par courrier dans les jours qui suivent.
Conseils méthodologiques
Avant l’entretien :
  • Relisez soigneusement le référentiel de certification et votre dossier de validation ;
  • Notez les points du dossier qui semblent fragiles et préparez-vous à les développer, avec ajout de preuves supplémentaires ;
  • Elargissez votre réflexion sur le métier, ses conditions d’exercice, le secteur professionnel ;
  • Entraînez-vous, si possible devant un public (entourage familial, amical, professionnel), à la présentation orale et à l’argumentation des éléments constitutifs de votre dossier.
Pendant l’entretien
  • N’hésitez pas à faire préciser ou reformuler les questions si nécessaire ;
  • Restez honnête dans vos réponses ;
  • Utilisez un vocabulaire professionnel ;
  • Soyez concis et efficace : évitez les détails inutiles
  • Respectez le temps limité qui vous est indiqué : un entretien dure en moyenne 45 minutes (cette durée varie selon la certification).
Le jour J, n’oubliez pas :
  • votre convocation,
  • votre pièce d’identité,
  • votre dossier de validation et la présentation synthétique éventuelle que vous aurez préparée,
  • Soyez ponctuel et soignez votre apparence : l’image que vous donnerez est importante.
A savoir : Il existe une charte de déontologie des membres de jury de validation des acquis de l’expérience, créée en 2009, par le Comité interministériel pour le développement de la VAE.
Les points essentiels de cette charte sont :

  • la neutralité vis à vis du candidat,
  • l’objectivité de l’évaluation,
  • le respect de la confidentialité,
  • l’égalité de traitement,
  • la solidarité de la décision du jury.
Fich outil : la charte de déontologie des membres du jury

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charte_deontologique_jury.pdf

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Spécificités de l’accompagnement post-jury
En cas de validation partielle, le candidat peut solliciter un accompagnement complémentaire. Les spécifités relatives à cet accompagnement sont détaillées dans la fiche « l’étape post jury VAE » que vous pouvez télécharger.
Consultez la fiche outil : L’étape post-Jury VAE
Fiche outil : Etape post-jury
Rappel - Le jury de validation procède au contrôle et à l’évaluation des compétences professionnelles du candidat acquises par l’expérience : il vérifie si les acquis dont le candidat fait état correspondent aux compétences, aptitudes et connaissances exigées par les référentiels de la certification et d’emploi pour obtenir le diplôme, le titre ou le certificat de qualification. Le jury est souverain.
Art. R335-9 du Code de l’éducation
Trois types de décision peuvent être prises par le jury.
Validation totale
Le jury estime que les acquis du candidat sont en adéquation avec les attendus de la certification visée. La certification est attribuée dans sa totalité.
Lorsque les acquis du candidat correspondent aux compétences, aptitudes et connaissances exigées pour obtenir la certification visée, le jury prend une décision de validation totale et propose l’attribution du diplôme, du titre ou du certificat de qualification.
Art. R335-9 du Code de l’éducation
Refus de validation
Le jury estime que les acquis du candidat ne lui permettent pas de répondre aux objectifs de la certification visée. La certification n’est pas attribuée.
Lorsque les acquis du candidat ne correspondent à aucune compétence, aptitude et connaissance exigées pour obtenir la certification visée, le jury prend une décision de refus d’attribution du diplôme, du titre ou du certificat de qualification.
Art. R335-9 du Code de l’éducation
Validation partielle
Le jury estime que les acquis du candidat sont en partie en adéquation avec les attendus de la certification et lui permettent de répondre partiellement aux objectifs de cette certification.
Le jury peut délivrer une ou plusieurs parties identifiées de certification professionnelle classée au sein du Répertoire national de certifications professionnelles et visant à l’acquisition d’un ou plusieurs blocs de compétences.
Dans ce cas, il identifie les aptitude, compétences et connaissances qui feront l’objet de l’évaluation complémentaire nécessaire à l’obtention du diplôme, titre ou certificat de qualification.
Dans l’enseignement supérieur, les règles sont identiques Art. L613-3 et s. modifiés du code de l’éducation.
A l’issue des sessions de validation, le jury remplit une notification qui reprend la décision finale et les préconisations éventuelles. Cette notification est adressée au candidat par courrier sous la forme soit :
  • d’attestations de compétences,
  • de livret de certification.
Pour la validation des formations du supérieur, le président du jury adresse à l’organisme certificateur un rapport précisant :
  • l’étendue de la validation accordée ;
  • la nature des aptitudes, compétences et connaissances que le candidat doit acquérir et qui doivent faire l’objet d’une évaluation complémentaire en cas d’attribution d’une ou plusieurs parties de certification.
Attention :
  • Le candidat ne peut faire qu’une seule demande au cours de la même année civile.
  • Pour des certifications différentes, le candidat peut déposer au maximum 3 demandes au cours d’une même année civile auprès du ou des organismes certificateurs concernés.